Les couleurs d’un biome : l’édition toundra

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Prenez votre manteau et votre tuque parce que les hivers dans ce biome sont longs, noirs et froids !

Le biome de la toundra se trouve au sommet des montagnes (toundra alpine) et juste au-dessous du cercle arctique (toundra acrtique). C’est le pIus froid de tous les biomes. En fait, pendant 6 à 10 mois de l’année, la température de la toundra est au-dessous de 0 °C. Malgré le fait qu’il y a moins de précipitation que dans la plupart des déserts, la toundra reste humide parce que ces températures froides ralentissent le taux d’évaporation. Ce temps froid signifie aussi qu’il y a une couche de sol juste au-dessous de la surface, qui est gelée en permanence, appelée pergélisol. Malgré les températures plus chaudes l’été, la saison de croissance est très courte. Le sol dégèle de quelques pouces seulement (dizaine de cm). Ça limite la biodiversité parmi les plantes, surtout les mousses, les herbes, les arbustes et autres plantes résilientes.

ROUGE
Le canard arlequin (Histrionicus histrionicus)

Le canard arlequin. Remerciement de photo : Peter Massas
Le canard arlequin. Remerciement de photo : Peter Massas

Détails : Considéré un des canards marins les plus colorés, le plumage des mâles est bleu foncé avec des accents blancs et châtains. C’est ce plumage coloré et la danse de parade nuptiale qu’utiliseront les femelles pour choisir un partenaire. Les femelles sont moins colorées, un brun sombre, avec des taches blanches sur les côtés du visage.

Mon quartier : Le long des côtes du Pacifique et de l’Atlantique de l’Amérique du Nord. Ils se reproduisent aussi au Groënland et en Islande. Le canard arlequin passe l’hiver le long de la côte des îles de la mer de Bering, du Japon, de la Corée, de la Chine, de la Californie et du sud de Labrador à Long island. Pendant le printemps et l’été, le canard arlequin vit dans des habitats d’eau douce, mais pendant l’hiver, ils s’aventurent vers les mers et les côtes rocheuses.

Comment j’y vis : Contrairement à la plupart des canards boréals, le canard arlequin fait son nid à côté de ruisseaux à débit rapide. La maman utilise ce ruisseau pour enseigner à ses petits des compétences essentielles, comme trouver la nourriture. Vivre dans des environnements différents à travers les saisons signifie que leur survie dépend de la protection de ces habitats ! Le développement, les déversements d’hydrocarbures et les humains menacent les sites de nid et d’hivernage de l’espèce.

ORANGE
La marmotte à ventre jaune (Marmota flaviventris)

La marmotte à ventre jaune. Remerciement de photo : Davefoc
La marmotte à ventre jaune. Remerciement de photo : Davefoc

Détails : Comme plusieurs de sa famille, la marmotte à ventre jaune a de la fourrure rude et épaisse. Les mâles sont plus lourds (2,95 à 5,22 kg) et plus longs (de 490 à 700 mm) que les femelles. Cependant, les femelles sont les meilleurs parents. Les mâles n’aident aucunement à élever les petits. Les femelles partagent la responsabilité avec d’autres mamans pour assurer que les petits sont bien élevés.

Mon quartier : Cette marmotte vit dans les montagnes du sud de la Colombien-Britannique et de l’Alberta jusque dans le sud-est des États-Unis. Malgré le fait qu’ils habitent normalement à des élévations de 2000 m, on peut les trouver à 4 100 m dans les Rocheuses à 4X la hauteur d’un gratte-ciel.

Comment j’y vis La toundra alpine peut être froide en septembre alors les marmottes à ventre jaune commencent à hiberner dans leurs terriers. En mai, le temps est assez doux et les marmottes sortent de leurs terriers. De mai à septembre, ils ont leurs bébés et passent le plus gros de leur temps en préparation pour le prochain grand sommeil d’hiver.

JAUNE
Le bourdon arctique (Bombus polaris)

Le bourdon arctique. Remerciement de photo : Silvio Sorcini
Le bourdon arctique. Remerciement de photo : Silvio Sorcini

Détails : Le bourdon arctique est distinct des bourdons communs. Avec le Bombus hyperboreus, ils sont les seuls bourdons dans le grand nord. Le bombus polaris est le plus petit et sociable des 2 espèces.

Mon quartier : Ces abeilles vivent près du Cercle arctique. Elles peuvent même se trouver sur l’île Ellesmere et elles sont parmi les seuls insectes sociables à vivre si au nord.

Comment j’y vis : Toutes les abeilles ont le sang froid, ce qui signifie que la température de leur corps dépend de la température de l’air environnant. Le résultat : les abeilles ne peuvent pas fonctionner dans le froid. Cependant, les abeilles comme le bombus polaris ont des façons de ne pas geler. Ils produisent de la chaleur leurs muscles de vol et ils ont aussi développé des poils épais sur leurs corps, qui réduisent la perte de chaleur. Ils maintiennent la température de leur corps entre 20 et 30 °C, même quand l’air environnant est sous zéro. Puisqu’il y a très peu d’insectes dans le nord, ils jouent un rôle très important dans la pollinisation de plantes arctiques.

VERT
La sauterelle boréale (Melanoplus borealis)

La sauterelle boréale. Remerciement de photo : Brad Smith
La sauterelle boréale. Remerciement de photo : Brad Smith

Détails : Cette sauterelle volante a un corps foncé (noir, brun, brun roux ou vert) accentué d’un croissant clair sur la tête. Les femelles sont les plus grosses, atteignant 392 mg, tandis que les mâles atteignent environ 231 mg.

Mon quartier : Dans la toundra arctique, les tourbières et les prés de montagnes du Canada et du nord des États-Unis.

Comment j’y vis : Le soleil est très important to pour ces sauterelles. Pour contrer les températures froides, elles prennent du soleil jusqu’à temps qu’elles ont assez chaud puis elles vont chercher de la nourriture. Elles mangent surtout des herbacés (comme la dent-de-lion), les herbes et les insectes morts, mais sont connues pour endommager les plantes si leur population est trop élevée. Le soir, elles prennent du soleil encore une fois avant le coucher du soleil puis retournent à leur abri pour la nuit.

BLEU
La gentiane du printemps (Gentiana Verna)

La gentiane du printemps. Remerciement de photo : Kauk0r
La gentiane du printemps. Remerciement de photo : Kauk0r

Détails : La gentiane du printemps est la plus petite plante dans sa famille. Elle peut atteindre 7 cm et produit 5 fleurs étoilées de 15 à 30 mm. Ces fleurs bleues fleurissent d’avril en juin.

Mon quartier : Malgré le fait qu’on les trouve sur les collines européennes, c’est rare. Quand on les trouve, c’est surtout près de dépôts calcaires à des élévations de 3000 m.

Comment j’y vis : Cette plante adore le soleil. Les fleurs se réchauffent au soleil, mais referment leurs pétales lorsqu’il disparaît. La gentiane du printemps dépend aussi des abeilles pour la pollinisation. Cependant, parfois les abeilles ne feront pas de pollinisation et morderont la tige pour boire le nectar.

VIOLET
La saxifrage à feuilles opposées (Saxifraga oppositifolia)

La saxifrage à feuilles opposées. Remerciement de photo : Alastair Rae
La saxifrage à feuilles opposées. Remerciement de photo : Alastair Rae

Détails : Cette saxifrage a des fleurs violettes brillantes sur des feuilles très condensées, si condensées, en fait, qu’elles sont prises pour de la mousse. Les feuilles sont en forme d’œuf et mesurent 2 à 5 mm. Dans certains endroits, la plante peut fleurir aussi tôt que mars et n’a pas peur de la neige. Si jamais vous avez faim près d’une saxifrage à feuilles opposées, goûtez-y. Cette plante est comestible.

Mon quartier : La saxifrage à feuilles opposées pousse en Europe, en Asie et dans des parties de l’Amérique du Nord. On les trouve sur les montagnes à des élévations de 5600 m et dans des régions arctiques.

Comment j’y vis : Elle est une des plantes à graines la plus résiliente. Elle pousse où aucune autre plante vasculaire pousse, sur des falaises et des sommets de colline, grâce à la structure de ses feuilles.

Regardez les éclats de couleur dans le plus grand biome terrestre : la taïga !

[accordion_set] [accordion title=”Références (en anglais)” active=”no”]
Le canard arlequin : http://www.hww.ca/hww2.asp?id=47
Le canard arlequin : http://www.eol.org/pages/1048979
La marmotte à ventre jaune : http://www.eol.org/pages/327985
Le bourdon arctique : http://www.nps.gov/akso/ParkWise/Students/ReferenceLibrary/BELA/ArcticAdaptations.htm
Le bourdon arctique : http://www.geog.ucsb.edu/events/department-news/803/the-plight-of-the-bumblebee/
Le bourdon arctique : http://www.arctic.uoguelph.ca/cpl/organisms/inverts/Close_ups/terrestrial/Hymen_usurper.htm
La sauterelle boréale: http://www.sidney.ars.usda.gov/grasshopper/ID_Tools/F_Sheets/northern.htm
La sauterelle boréale: http://www.entomology.ualberta.ca/searching_species_details.php?b=Orthoptera&c=7&s=38034
La gentiane du printemps : http://www.northpennines.org.uk/getmedia.cfm?mediaid=12560
La gentiane du printemps : H. S. Pardoe Mountain Plants of the British Isles: An Introduction to our Native Arctic-Alpine Flora. Cardiff: National Museum of Wales, 1995: Page 24
La gentiane du printemps : Hilary Sharp Trekking and Climbing in the Western Alps. London: New Holland Publishers (UK) Ltd., 2002: Page 82
La saxifrage à feuilles opposées : http://www.eol.org/pages/583337
La saxifrage à feuilles opposées : http://www.mun.ca/biology/delta/arcticf/_ca/www/sxsxop.htm
La saxifrage à feuilles opposées : Anne Pratt The Flowering Plants and Ferns of Great Britain. London: Under the Direction of the Committee of General Literature and Education, 1855: Page 348-350
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