Ensemble, vous avez surmonté « Le Fameux Défi dégueu » !

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Félicitations à tous les membres Éco Héros ! Vous avez relevé haut la main « Le Fameux Défi dégueu » ! Ensemble, vous avez inscrit plus de 120 000 écogestes, et pour fêter ça, on vous présente quelqu’un qui en connaît LONG sur les bibittes visqueuses : le chercheur Stephen Paterson, spécialisé dans les vers de terre !

Voici le chercheur Stephen Paterson, prélevant des échantillons de vers de terre dans le nord de la Saskatchewan.
Crédit photo : Aaron Bell

Le mystérieux ver de terre

C’est surprenant, mais on ne sait pas grand-chose sur de nombreuses espèces de vers de terre. On sait qu’ils sont de différentes couleurs. Certains vivent dans les arbres, d’autres dans les lacs et un certain type de ver de terre australien peut mesurer jusqu’à trois mètres ! On sait aussi que les vers de terre jouent un rôle complexe dans leurs écosystèmes. (On les appelle parfois les « ingénieurs en écosystèmes ».) C’est pourquoi il est important de comprendre COMMENT les vers de terre sont répartis et quels effets ils exercent sur les écosystèmes dans lesquels ils vivent.

Ici, Stephen Paterson note des données sur l’habitat dans un site d’échantillonnage au Yukon. Il recueille une foule d’informations sur l’habitat et les propriétés du sol pour mieux comprendre où les vers de terre aiment vivre.
Crédit photo : Samantha Bennett

L’invasion des vers de terre

Commençons par expliquer comment les vers de terre sont arrivés au Canada. Après la dernière période glaciaire, il n’y avait quasiment PAS de vers de terre au Canada. Ce sont des gens qui les ont ramenés d’Asie et d’Europe pour leur utilité dans les jardins et en agriculture : ils aèrent le sol et facilitent les apports en nutriments pour les plantes. Mais tout n’est pas rose. L’introduction d’espèces non indigènes dans un nouvel endroit peut être lourde de conséquences.

Samantha Bennett, assistante de terrain, prélève des échantillons de vers de terre dans une forêt du nord de la Saskatchewan.
Crédit photo : Stephen Paterson

Dans les bois

Les vers de terre peuvent devenir un problème quand ils se retrouvent dans nos forêts. Ils décomposent l’épaisse couche de feuilles à terre dont dépendent les plantes et les animaux locaux et ils font ce travail beaucoup plus vite que les animaux décomposeurs indigènes. Dans ce cas-ci, ce n’est pas un avantage : ça peut entraîner une perte de biodiversité et la libération de gaz à effet de serre, deux choses dont nous ne voulons ABSOLUMENT PAS.

Voici Dendrobaena octaedra, une espèce de ver de terre non indigène courante dans la forêt boréale canadienne.
Crédit photo : Stephen Paterson

Mais COMMENT les vers de terre se retrouvent-ils là où ils ne sont pas censés être ? C’est la faute des humains. Les vers de terre sont souvent disséminés par des gens qui les utilisent comme appâts de pêche, les mettent dans leur jardin ou déplacent de la terre ou des plantes.

Vers de terre prélevés comme échantillons. Saviez-vous que les scientifiques ont découvert plus de 7 000 espèces différentes de vers de terre… et qu’ils pensent qu’il y en a probablement 20 000 autres à découvrir ?
Crédit photo : Stephen Paterson

On peut se réjouir du bon travail des vers dans nos jardins, mais il faut tout faire pour les tenir à l’écart des forêts, où ils peuvent nuire. Évitez de déplacer de la terre ou du bois dans les forêts, car les vers peuvent s’y cacher, même dans les plus petites quantités. Et si vous allez à la pêche, ne laissez surtout pas vos appâts sur place.

Un nouvel ami !

Tous ceux et celles qui ont inscrit un écogeste pendant le « Fameux Défi dégueu » débloqueront un ami ver de terre pour leur avatar dans l’appli Éco Héros ! Pour en savoir plus, consultez la section du défi « Récompenses pour la communauté ». Par ailleurs, nous tenons à souligner le travail de Stephen Paterson et, toujours dans le cadre du « Fameux Défi dégueu », nous lui verserons un don pour contribuer à son importante recherche.

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